14 avril 2017

La faute grave de l’agent commercial

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L’agent commercial ne peut accepter la représentation d’une entreprise concurrente de celle de son mandant, sans accord de ce dernier.

La Cour de cassation a décidé qu’en acceptant de commercialiser, sans l’accord de son mandant, une catégorie de produits pour un tiers, l’agent a commis une faute grave.

La Cour s’est fondée notamment sur les articles L 124-3 et -13 du code de commerce relatifs aux agents commerciaux.

L’agent commercial « ne peut accepter la représentation d’une entreprise concurrente de celle de l’un de ses mandants sans accord de ce dernier ». (L 124-3).

En cas de rupture du contrat d’agence, « l’agent commercial à droit à une indemnité compensatrice en réparation du préjudice subi ».

Mais le code de commerce précise que l’agent n’a pas droit à cette indemnité compensatrice dès lors que :

« la cessation du contrat est provoquée par la faute grave de l’agent commercial ». (L. 134-13).

 

Enfin, le fait que l’agent n’ait accepté de représenter un concurrent que pour une seule catégorie de produits n’amoindrit pas la gravité de la faute commise.

 

Cour de cassation, 29 mars 2017, 15-26476

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