Associé au sein du cabinet Vauban-Avocats depuis sa création, Philippe Lelièvre a contribué au développement du service de droit fiscal et de contentieux douanier. Il revient sur la rigueur et le sens des relations humaines indispensables dans son travail.
Quel est votre parcours professionnel ?
Titulaire d’une maîtrise de droit, option carrière judiciaire, je suis entré en 1983 au sein du cabinet juridique DFC comme conseiller. J’ai découvert le contentieux après l’obtention d’une mention de spécialisation en droit fiscal, puis je suis devenu avocat en 1992. En 2007, nous avons créé Vauban pour préserver et développer les acquis du cabinet DFC.
Quelles qualités nécessite le contentieux du droit fiscal ?
Il faut être intellectuellement curieux, avoir une imagination créative et être en veille documentaire constante, d’autant qu’en droit fiscal, le contentieux et le conseil sont très complémentaires. Je diffuse quotidiennement une revue de documentation à mes collaborateurs. Le caractère très technique du contentieux impose une rigueur considérable.
En quoi la dimension humaine est-elle importante pour ce droit très technique ?
Nous devons cerner, comprendre, instaurer une loyauté réciproque sur le long terme avec nos clients que ce soient des entreprises ou des particuliers. L’aspect psychologique est crucial ; nous devons être clairs, transparents et justes.
Pour le néophyte, le droit fiscal peut sembler a priori routinier et ne concerner que les chiffres. Est-ce le cas ?
Clairement non : le droit fiscal touche tous les domaines et le contentieux recouvre une palette très diverse. Les problématiques sont très différentes et nous devons pour chaque client analyser le fonctionnement du secteur d’activité, comprendre leur histoire. De plus, le droit fiscal s’appuie sur des types de droits distincts et sur d’autres matières, comme la comptabilité ou la fiscalité internationale. En outre, les contrôles de comptabilité se déroulant sur place, cette spécialité impose de nombreux déplacements.
« Il faut être intellectuellement curieux,
avoir une imagination créative
et être en veille documentaire constante. »
Comment définiriez-vous la collaboration avec les exploitants indépendants du mouvement Leclerc et en particulier avec Serge Febvre ?
Depuis près de 30 ans, nous accompagnons Serge Febvre, dans une relation de confiance fondée sur la rigueur, l’anticipation et le travail de longue haleine.
Depuis 2007, Vauban s’occupe de leur volet fiscal. Je suis particulièrement attaché au fonctionnement du mouvement Leclerc, où la volonté et le travail comptent plus que le diplôme pour réussir.
Nous leur apportons de la rigueur et de la disponibilité sur toute la France. Avec notre veille documentaire, nous anticipons en leur transmettant l’information dès que nous en avons connaissance.
Avec eux, nous abordons des points très divers comme la fiscalité immobilière, celle du mécénat alimentaire ou des taxes annexes.